Augusto Righi (source : Wikipédia) |
Augusto Righi naquit à Bologne, Italie du nord, le 27 août 1850. Son père, Francisco, médecin lui permit de suivre des études. Après un enseignement général, il fréquenta l’Institut Technique de Bologne pendant trois ans, puis la Faculté de Mathématiques de l’Université de Bologne. Après l’obtention de son diplôme de mathématiques, il suivra une année supplémentaire en Génie civil et en sortit avec son diplôme d’ingénieur en 1872 après avoir présenté une thèse sur un générateur statique expérimental qui peut être considéré comme le modèle du générateur de Robert Van Graff
Son professeur de physique de l’Institut Technique de Bologne, Antonio Pacinotti, quitta en 1873 Bologne pour rejoindre l’université de Cagliari, laissant son poste vaquant. Augusto Righi obtint le poste et y enseigna jusqu’en 1880. Tout en enseignant, il devint chercheur. Sa formation en mathématiques et ses connaissances l’amenèrent à recevoir plusieurs prix et distinctions. En 1878, il présenta à Paris lors de l’Exposition Universelle un projet de téléphone. Ce dernier rencontra un faible succès commercial face à celui d’Alexander Graham Bell dont le brevet remontait à 1876, même si il apparaissait sur le plan technique plus intéressant.
Il entreprend alors une carrière universitaire et enseigna dans diverses universités italiennes : Palerme de 1880 à 1885, puis Padoue de 1885 à 1889 et revint la même année à l’Université de Bologne, ville où il demeura jusqu’à sa mort. Enseignant et chercheur, Righi produira 250 titres entre 1872 et 1920 couvrant tous les domaines de la physique. Un premier groupe des travaux de Righi porta sur le comportement des isolateurs, des condensateurs, des machines à induction. Dans un autre domaine il travailla sur les phénomènes magnétiques. Il aborda également l’étude théorique et expérimentale de la réflexion de la lumière polarisée sur des surfaces métalliques dans le champ électrique ou magnétique. Dans les premiers mois de 1888 Righi découvrit qu’une plaque conductrice frappé par un faisceau de lumière ultraviolette se charge d’électricité positive avec un effet appelé effet photoélectrique.
Il se consacra ensuite à l’analyse systématique des propriétés des ondes électromagnétiques qui se produisent dans un choc électrique. Son objectif était de trouver la confirmation expérimentale à la théorie électromagnétique de la lumière Maxwell. Théorie selon laquelle les phénomènes de la lumière sont de même nature physique que les phénomènes électriques et magnétiques et vice-versa, et obéit aux mêmes lois. Hertz avait vérifié cette théorie depuis 1887, en utilisant des ondes de longueur d’environ 66 cm, ce qui cependant étaient peu pratique pour une confirmation en laboratoire. La mort prématurée de Hertz (1894) avait bloqué le processus de confirmation de la théorie.
Righi a systématiquement reproduit les expériences de Hertz, sentant que de nouveaux progrès dans la confirmation de la théorie ne pouvait venir que des expériences avec des longueurs d’onde plus courtes que celles utilisées jusqu’à présent. Il a créé des ondes de 2,5 cm, ouvrant ainsi le champ d’ondes et micro-ondes courtes, avec les quelles il testa toutes les propriétés optiques des ondes électromagnétiques. Dans cette contribution, il a fourni des indications détaillées pour produire et détecter les ondes courtes et offrant ainsi la possibilité de les envoyer à des distances toujours plus grandes Dans ces expériences, Righi a atteint la distance maximale, l’envoi et la réception d’ondes électromagnétiques, de 25 m et plus.
Entre 1892 et 1895, Guglielmo Marconi a suivi ses cours et assisté à aux ateliers de travail et de bibliothèque. Il était tellement imprégné de ces éléments techniques qu’il sentit immédiatement la portée extraordinaire et le potentiel d’application qu’il réalisa rapidement son système de télégraphie sans fil. Righi, pour sa part, semblait heureux d’avoir trouvé une nouvelle confirmation de la théorie électromagnétique de la lumière et réécrit les équations de Maxwell d’une manière compacte dans son travail sur les champs électromagnétiques (1901).
Il orienta sur les vingt dernières années de sa vie sur la vison du monde atomique et subatomique.Nominé maintes fois au prix Nobel de physique, Augusto Righi est le plus grand physicien italien du XIXe siècle et l’un des plus importants en Europe. Il fut l’un des pères de la théorie électronique et ionique de la structure de la matière, et parmi ceux qui ont le plus contribué à la naissance de la physique atomique et subatomique. Il donna une impulsion au développement et à la réorganisation de la physique italienne, en participant à la fondation de la Société italienne de physique (1897) et à la création du nouveau Institut de Physique de Bologne (1907).
Il décède le 8 juin 1920 dans sa ville de Bologne.
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Richard
F4CZV
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Une date, un homme : 27 août 1850 – Augusto Righi
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