Futures fréquences réseaux de sécurité et de secours

Les réseaux des services publics qui concourent aux missions de sécurité et de secours sont souvent regroupés sous l’acronyme anglais PPDR (Public Protection & Disaster Relief, c’est-à-dire protection du public et secours aux victimes de catastrophes). En France, ces réseaux sont gérés par la Défense, l’Intérieur et l’ARCEP et sont employés par les polices municipales, le SAMU, les administrations chargées des routes, des voies navigables, des ports ou de la navigation maritime. Les réseaux PPDR utilisent actuellement des technologies en bande étroite, notamment dans la bande des 400 MHz. Néanmoins, de nouvelles demandes de services à large bande apparaissent aujourd’hui pour le développement des réseaux de sécurité et de secours, regroupés en partie dans le réseau INPT, « Infrastructure Nationale Partageable des Transmissions ». Il en est de même pour les réseaux à caractère professionnel également déployés dans la bande des 400 MHz, qui s’approche ainsi de la saturation. 

Pour répondre à leurs besoins de transmissions à haut débit mobile, les ministères de la Défense et de l’Intérieur ont donc conjointement décidé de mettre en place à l’horizon 2020/2025, par paliers successifs, un réseau commun d’infrastructure dont les besoins supplémentaires en spectre sont évalués à 2×10 MHz .

Afin de limiter le coût de déploiement de ces réseaux, c’est la technologie LTE, largement diffusée dans les réseaux ouverts au public, qui a été retenue. Il est maintenant nécessaire d’assurer un niveau d’harmonisation suffisant pour que les déploiements PPDR sur des réseaux dédiés se fassent aux mêmes fréquences dans les pays d’Europe. Le rapport CEPT 218, en consultation publique, propose deux bandes de fréquences qui paraissent adaptées à une telle harmonisation :

  • La bande 400 MHz, qui regroupe les sous-bandes 410-430 MHz et 450-470 MHz ;
  • La bande 700 MHz.
 

Le résultat de la consultation devrait permettre d’identifier les blocs les plus appropriés pour ces réseaux au sein de la bande 700 MHz et d’identifier la partie de la bande 450-470 MHz la plus favorable à l’harmonisation.

Source ANFR