Radioamateur passionné depuis son enfance, Gérard Béot est toujours sur les ondes. Cet habitant de Cosnes-et-Romain a obtenu sa licence d’émetteur l’été dernier. Rencontre.
A l’heure d’internet, des smartphones, le radioamateur a-t-il encore sa place ? Oui, dans le cœur de passionnés comme Gérard Béot, de Cosnes-et-Romain. Dans son grenier, l’homme de 61 ans s’est aménagé un QG décoré de cartes et empli d’électronique : un ordinateur portable, un oscilloscope… et surtout quatre récepteurs analogiques. Grâce à eux, et à ses deux antennes décamétriques , le retraité scrute les ondes courtes sur les bandes HF, VHF et UHF (hautes, très hautes et ultra-hautes fréquences), de jour comme de nuit. « Quand j’entends quelqu’un, je réponds quoi qu’il arrive. Je sais que ça peut être frustrant de ne pas avoir de retour… ».
Ces réponses résonnent aussi comme une satisfaction pour le Cosnois, qui n’a longtemps été qu’un écouteur. Ou « SWL » dans le jargon des initiés.
Poste à galène
Retour à une autre époque, où Gérard n’avait qu’une dizaine d’années… « Mon voisin m’avait fait découvrir le monde des postes à galène. On en trouvait encore. Aujourd’hui, ce sont plus des pièces pour les collectionneurs ! »
Un poste à galène ? Les plus jeunes pourront toujours en trouver une illustration sur le net… « Avec l’écouteur, on captait les stations puissantes. Ça se composait d’une bobine et d’un cadre. Sans pile, ni batterie. Mais avec un bout de fil servant d’antenne ou même une pomme de terre ! » Et des antennes, Gérard en a bricolées des tonnes. Vers ses 14 ans, l’ado avait rejoint le club de radioamateurs installé à la tour Turenne de Longwy. « Bricoler une radio c’est plus du domaine du laboratoire. Mais une antenne… On en faisait avec du bobinage, on utilisait les canalisations d’eau ou de chauffage. Même si c’était de l’à-peu-près, ça marchait pas mal ! »
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